Les habitants de la ville de Gagnoa risquent de se réveiller sans taxis, ni ‘’gbakas’’ et autres moyens de transport en commun la semaine prochaine. Les transporteurs routiers de cette localité ont décidé d'aller en grève pour protester contre les nombreuses tracasseries routières dont ils font l'objet au quotidien de la part de certains éléments des FRCI. Selon Diomandé Brahima, le secrétaire général des transporteurs qui s’est confié à nous hier, le fait qu'un élément des FRCI extorque de l’argent à un chauffeur pour lever le barrage est contraire à la loi et terni d’avantage l’image des forces de l’ordre. Un agent qui règle la circulation ne doit s'occuper que du contrôle des pièces du véhicule et ceux des passagers. Mais ce à quoi on assiste maintenant est inadmissible. (…) Nous disons non à ces pratiques. C'est pourquoi, nous avons décidé de garer nos voitures parce qu’on ne peut pas verser la moitié de nos recettes dans les poches des forces de l’ordre qui sont là pour notre sécurité (…) a-t-il déploré. Le syndicaliste a précisé que les transporteurs ne sont pas contre les FRCI, mais ils sont pour l'application de la loi. «Qu'on s'entende bien. Nous ne sommes pas contre le contrôle qui est une bonne chose, qui relève de la sécurité. Cependant nous refusons le contrôle qui consiste à soutirer de l'argent.» Diomandé Brahima, qui était assisté du président local du syndicat des transporteurs a, pour finir, ajouté ceci. «On ne peut pas parler de bonne gouvernance routière en laissant passer les tracasseries. C’est pourquoi, nous voulons que le président de la République qui est un homme de rigueur, mette tout en œuvre pour arrêter cette pratique».

Par Gervais Amany