C'est un débat vieux comme le monde ! Selon l'idée reçue (et datée d'à peu près la même époque que le débat en question), les femmes seraient dangereuses au volant tandis que les hommes seraient de vrais pilotes, parfaits en tout point. Vous allez voir que la réalité n'est pas si tranchée.

Les études réalisées par les compagnies d'assurance le constatent toutes :les femmes ont moins d'accidents graves que les hommes. Tandis que les accidents provoqués par les femmes ont majoritairement lieu en agglomération, et restent mineurs, les accidents provoqués par les hommes ont davantage lieu sur les longues distances. Les femmes sont très prudentes au volant, mais ont tendance à mal évaluer les distances, notamment au moment d'un dépassement.

Les hommes ont une conduite plus offensive, marquée par les refus de priorité et les dépassements importants des limitations de vitesse. De plus, 90% des conducteurs impliqués dans un accident avec un taux d'alcoolémie positif sont des hommes. Peut-on alors affirmer que les femmes conduisent mieux que les hommes ? Il est difficile de trancher parce que les habitudes et les préjugés sociaux placent les femmes et les hommes dans des situations de conduites différentes : ainsi pour un long trajet, c'est l'homme qui a tendance à prendre le volant. Comment alors comparer et interpréter les chiffres ?

Il semblerait plus juste de dire que dans les situations nécessitant de la prudence, c'est les femmes qui ont l'avantage, tandis que lorsque c'est la rapidité dans la prise de décision qui prime, les hommes sortent gagnants. Pourtant, excepté pour l'alcool au volant, les chiffres des accidents impliquant les femmes et les hommes restent très semblables, et toutes les compagnies d'assurance tombent d'accord pour dire qu'un bon conducteur est d'abord un individu vigilant, quelque soit son sexe.

Sources : rapport 2009 du Comité des experts du Conseil National de Sécurité Routière de l'Observatoire National Interministériel de Sécurité Routière (securité-routiere.org)